Sunday, February 16, 2014

La merveilleuse tante Alice Verdoni

Tante Alice ne s'est pas qu'occupée des enfants de ma génération dans la famille, la voici toute radieuse avec Sophie et Patrick les enfants de ma sœur Ginette. Elle était toujours souriante et pleine de tendresse.

Saturday, September 28, 2013

La résilience du Pierrot lunaire.

La violence à la maison et à l'école a déclenché chez l'enfant que j'étais, un ensemble de mécanismes d'adaptation afin d'échapper au stress et survivre sans devenir fou. J'étais un enfant très près, à cause de ces mécanismes, d'un syndrome d'Asperger léger car je me suis réfugié tout à l'intérieur de moi même tout en développant la capacité de porter un regard minutieux et patient sur les êtres et les choses qui m'entouraient à partir de ma visière de cosmonaute bien installé dans un spoutnik. Les billets qui suivent vont donc vous parler d'une description de l'univers de mon enfance vu à travers les distorsions cognitives d'un petit garçon. Mon enfance n'a pas été catastrophique parce que des êtres étranges et merveilleux ont partagé ma vie et parce que j'ai développé toute une série d'adaptations qui font partie de la résilience pour jeter un regard émerveillé sur les gens qui m'entouraient afin de survivre psychologiquement. J'étais donc un gamin rêveur et observateur à souhait...

Le meurtre de Grand Père, les saignements, les terreurs nocturnes.

J'ai souffert toute mon enfance d'avoir cru être le meurtrier de Grand Papa. Un jour qu'il réparait les tablettes du dessous de l'évier de cuisine, j'ai saisi son marteau et lui ai donné un coup sur la tête. Lorsqu'en se frottant le cuir chevelu il m'enleva le marteau des mains, mon père qui a vu la scène s'est approché pour me battre. Grand Père m'a alors pris sur lui en tendant un doigt vers mon père, puis s'est exclamé : «je te défend de lui toucher». J'avais deux ans et c'est la dernière fois que Grand Papa m'a pris dans ses bras. Six moi plus tard, Grand Père s'était disputé avec sa fille Jeannine, puis sa pression ayant monté, s'est en allé chez le dentiste pour l'extraction de toutes ses dents car il devait avoir un dentier. Chez les Castonguay, les racines des dents sont recourbées dans les gencives comme des griffes de chats. l'extraction d'une seule dents est fort difficile car il faut parfois ouvrir la gencive après avoir cassé la dent afin d'extraire les racines latéralement. Il est arrivé chez lui avec un mal de tête énorme et en étant fort épuisé . Puis il s'est couché après avoir inséré dans sa bouche des sacs de thé mouillés pour arrêter le saignement. Il s'est mis a paralyser. Voyant cela ma grand-mère a fait demander mon père qui lui a offert d'aller le conduire à l'hôpital. Il a refusé. Peu à peu, il est tombé dans un coma et est resté alité plus d'une semaine. Il est décédé dans son lit. Quand Grand Père a été exposé dans son cercueil au salon funéraire, on m'a dit qu'il dormait. Les grandes personnes sont allé accueillir les visiteurs et je suis monté sur lui, le touchant au visage en lui disant : «Réveille-toi pépère, viens jouer avec moi». Mon père s'est saisi de moi violemment en me disant : «Tu as tué mon père, maintenant tu vas le lâcher tranquille». J'avais deux ans et demi. J'ai été battu de 2 ans et demi à 19 ans avec des coups d'avant bras à la tête que mon père appelait des mornifles en plus des fessées. J'ai passé toute mon enfance à avoir d'énormes maux de tête. Mon père me disait : «je dois te dompter sinon tu vas faire un meurtrier plus tard, tu vas tuer du monde». Quand je me faisais battre je montais dans ma chambre et je me couchais en avalant mon sang en attendant que cela cesse de couler. Le lendemain, j'enlevais les gales séchées dans mon nez avec mes doigts d'enfant pour mieux respirer. Comme j'ai été confiné à la cour arrière sans droit de sortir jusqu'à l'âge de 16 ans (comme un prisonnier) , je n'ai pas pu socialiser et apprendre les sports. À l'école j'étais le moins bon en éducation physique et le souffre douleur : «sale moumoune, tapette, fif, fifi, pédé, femmelette». J'étais celui qu'on sélectionnait le dernier dans une équipe. Je me faisais aussi battre à l'école et je suis souvent revenu en saignant du nez ou en marchant avec difficulté après une chute à cause des crocs en jambe. Mon père lui se contentait de me nommer «qualifillette». Mon père n'a compris ce qu'est une rupture d'anévrisme que lorsque lui-même, a subi à l'âge exact où son père est décédé, une rupture d'anévrisme tout comme son père . Il a été hospitalisé d'urgence et s'en est sorti car il est allé se faire soigner au premier signe de paralysie faciale. Toute mon enfance on m'a dit que j'étais le «mouton noir», que j'étais «damné». Après-tout, j'étais le meurtrier de Grand Père. J'ai fait des cauchemars de 2 ans et demi à 36 ans au point où mes enfants me disaient en m'entendant crier paralysé durant ces terreurs nocturnes : «réveille toi Papa, tu fais un cauchemar.» Mon père a détesté sa sœur Jeannine toute sa vie jusqu'à sa mort et moi durant toute mon enfance. Après son opinion a changé à mon sujet. Je n'étais plus le meurtrier de Grand Père mais il n'a jamais compris que sa sœur n'y était pour rien, elle non plus.

Friday, September 27, 2013

Moi dans un spoutnik juste avant mes meurtres de fourmis en série

Je suis né en mai 1957, 15 jours après l'appel soviétique aux États-Unis et à l'Angleterre pour la cessation des essais nucléaires. Je dois sûrement une partie de ma détermination pacifiste à l'ère post-Hiroshima et mon caractère têtu à mes ancêtres du Royaume-Uni car l'Angleterre décida de procéder à des essais thermonucléaire dans l'île Christmas en plein Océan Pacifique cinq jours après la demande des Russes et un peu plus d'une semaine avant ma naissance. Ma mère qui venait d'emménager dans notre maison de Pont-Viau était occupée à laver des plafonds et des murs suspendue au bout de ses pieds au sommet d'un escabeau en train d'accrocher un satellite au ciel au dessus de la maison, entre les deux gros érables de la façade lorsqu'elle sentit un filet de liquide amniotique dégouliner le long de sa jambe. Les Russes répliquèrent en lançant le premier satellite artificiel dans l'espace . Cela marqua aussi mon caractère parce que mon esprit est monté dans le Spoutnik le 4 octobre 1957 à 19 h 28 min 34 s lorsque j'avais à peine 4 mois et n'en est redescendu que beaucoup plus tard vers la fin de l'enfance car les Russes ont construit toute une série de Spoutniks à travers le programme Vostok mais je me suis fait véritablement voler la vedette à cause de la chienne Laïka et surtout de Youri Gagarine en avril 1961. Les Russes n'avaient aucun respect de Dieu et de la zone spatiale interplanétaire qui mène à lui. Je n'avais pas encore assassiné Grand Papa, ni accompli de meurtres en série auprès des petites fourmis brunes du jardin. Mais le pire était à craindre quand nous avons obtenus un carré de sable et le marteau de grand-père traînait sur la tablette de l'armoire sous l'évier de cuisine...

Dans un Spoutnik

Wednesday, September 25, 2013

Furax, la culotte au max mais l'air relax

Dieu, c'est moi, sur cette photo de mon enfance vers 1958-59 où j'ai l'air furax d'avoir été pris sur la pellicule vers l'âge de 2 ans alors que pour la première fois je venais de me toucher et que je n'avais pas eu le temps de rentrer assez rapidement mon petit boudin dans ma culotte. En feu que j'étais, l'air méchant, ouais, fumant : de quoi dévorer trois robots d'acier à clef démontable avec des mâchoires tout aussi capables de vous charcuter toutes les pommes du Monde en passant par la Alexander à la Brite Gold, de la Cortland à la Délicieuse, puis à la Fameuse et la McIntosh en me vautrant dans la Melba, la Spartan et la Royal Gala. Mon premier débat théologique fut donc d'affirmer depuis ce jour que c'était bien ma petite quitouche qui dépassait et non pas un replis de ma culotte. Donc pour la 56e fois, je fais mon coming -out sur cette sale affaire... bien que mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs et probablement vous aussi, m'obstinez que c'est un replis de ma culotte. «Nigaud de Pierre tu ne sait même pas comment regarder tes photos correctement». C'est ma zézette, ma petite quéquette, j'en suis certain et cette photo est une abomination internationale que les saletés de pédophiles de tout acabit s'arracheront peut-être en s'écriant : «Dieu a un sexe, nous en avons la preuve...» C'était tante Alice qui avait pris la photo en s'écriant tout en me donnant des pincettes aux joues: «ah qu'il est mignon». «Allez souris Pierrot». Elle ne vit que du feu, puis ma mère et sœur Sainte Marie de l'Ascension qui était de passage à la maison. J'étais parti pour la sainteté et mon ange gardien qui aurait dû me déchirer une page de timbre Gold Star de mon livre des mérites de la vie, n'en fit absolument rien l'air de dire : «le coincement sera plus didactique que la tombée en disgrâce». Sourire? Je lui aurait dévoré son gros orteil à travers son bas de soie pour m'avoir surpris ainsi, le petit bouis-bouis coincé dans l'élastique. À cause de cette photo, et à cause de la décision de mon ange gardien de ne pas déchirer une page de mon Livre de Vie, j'ai subis un traumatisme permanent qui fais que toute ma vie je me la suis coincé dans la braguette, la fermeture éclaire et je me suis même assis dessus en m'assoyant trop vite tout en rabattant le siège quand je suis passé du petit pot à la grande cuvette de toilette. Alors vous vous étonnerez avec moi d'apprendre que j'étais Dieu et que Pont-Viau avec son seul poste de police, sa caisse populaire et son hôtel de ville était, avant le déluge, le centre de l'Univers. Je possède toujours ce banc de bois sur lequel j'étais assis parce que c'est Grand Père Antoine (menuisier, charpentier, ébéniste et même cordonnier) qui l'avait fait et qu'il a soutenu par la suite toutes les plantes de Grand-Mère, puis nos petits fessiers ayant transité chez Tante Jeannine pour être revenu chez Grand-Mère puis chez mon Père pour aboutir enfin chez moi en tant que souvenir après la mort de Grand Maman Angéline.